
Accusé de liens indirects avec Israël à travers son propriétaire, le festival Sónar fait face à une vague de désistements sans précédent. En cause : des préoccupations éthiques liées à la situation en Palestine.
Des liens controversés entre le Sónar et KKR
Le festival Sónar, pilier de la scène électronique à Barcelone, a été racheté en 2023 par la firme américaine KKR (Kohlberg Kravis Roberts).
Cette société détient des parts dans le groupe allemand Axel Springer, accusé de promouvoir des investissements immobiliers dans des territoires palestiniens occupés.
Ces liens ont conduit 70 artistes, dont une dizaine de Français, à se retirer du festival, appelant à ce que les organisateurs « prennent leurs distances avec les investissements complices de KKR ».

Une mobilisation artistique
La lettre ouverte signée par les artistes s’inscrit dans la lignée du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui milite pour des pressions internationales contre Israël.
Les signataires y demandent au festival d’adopter des pratiques plus éthiques et transparentes.
Certaines figures majeures comme Brodinski ou Skrillex sont mentionnées dans le contexte du débat, bien que toujours présentes à l’affiche.
L’Espagne, de plus en plus solidaire de la cause palestinienne
Ce boycott s’inscrit dans un climat de forte mobilisation propalestinienne en Espagne.
D’autres festivals comme Viñarock sont visés, et même des villes espagnoles appellent à couper les liens avec KKR.
Le ministre de la Culture espagnol a exprimé son rejet de la firme américaine, et le Premier ministre Pedro Sánchez a lui-même soutenu l’exclusion d’Israël de certains événements culturels.